- Les pays développés à forts revenus dominent le classement des talents
- Zurich, stockholm et oslo en tête du classement des villes
- Ottawa figure au 24e rang de 45 villes
- La diversité recèle un potentiel de compétitivité inexploité
Davos (Suisse), le 22 janvier 2018. – La Suisse reste en tête de l’Index mondial de la compétitivité pour les talents (GTCI) 2018. Singapour et les États-Unis complètent le podium. Plus généralement, les pays européens dominent le classement du GTCI : ils sont 15 parmi les 25 premières places. Cette nouvelle édition met en évidence d’importants points communs entre les dix premiers pays, qui partagent une caractéristique commune : tous possèdent un système éducatif sophistiqué, qui enseigne les compétences sociales et collaboratives nécessaires dans le marché du travail actuel.
En y regardant de plus près, on constate que les leaders du secteur partagent d’autres particularités :
- un paysage juridique et économique flexible
- des politiques du travail qui allient flexibilité et protection sociale
- une ouverture sur l’extérieur et l’intérieur
Occupant le 15e rang de l’Index, le Canada est l’un des pays qui réussit le mieux à attirer les talents d’ailleurs. Et c’est en maintenant un sain équilibre entre ouverture externe (sa capacité à attirer les entreprises et les gens) et interne (sa quête d’inclusion sociale et d’égalité des sexes) qu’il y arrive. Deuxième endroit le plus accueillant pour les immigrants (derrière la Nouvelle-Zélande), le Canada attire par conséquent certains des plus brillants talents étrangers : il est 9e pour ce qui est de l’afflux des cerveaux. Le pourcentage de la population possédant un diplôme postsecondaire est élevé, et l’employabilité est bonne, ce qui indique que le Canada développe et attire les compétences en fonction de son économie. Le pays compte plusieurs universités de calibre mondial, mais doit encore renforcer les compétences techniques et professionnelles de sa main-d’œuvre.
Au-delà du classement annuel sur la compétitivité, le rapport de cette année se penche sur la question de la diversité et de la compétitivité. Trois catégories de diversité ont été identifiées : cognitive, identitaire et préférentielle (ou valeur). Le thème de la diversité (collaboration entre personnes aux caractères, aux connaissances, aux expériences et aux idées différentes) a été choisi en raison de son rôle essentiel dans le lien entre les politiques de talent et les stratégies d’innovation. Mettre l’accent sur la diversité démographique favorise une évolution durable et innovante, et permet aux organisations de conserver, mais aussi de développer, leurs talents. Toutefois, le rapport note que la diversité a un coût : les individus ne sont pas toujours formés à collaborer avec des personnes qu’ils jugent différentes.
Ce rapport, publié aujourd’hui par l’INSEAD, l’école de commerce pour le monde, en partenariat avec le Groupe Adecco et Tata Communications, se veut une mesure annuelle de la croissance des pays et des villes, ainsi qu’une photographie de la façon dont ils attirent et conservent leurs talents. Ce document constitue donc un outil précieux pour les décideurs qui souhaitent comprendre la question de la compétitivité pour les talents et mettre au point des stratégies pour progresser dans ce domaine.
Coup de projecteur sur les 20 premiers du classement et critères spécifiques
L’édition 2018 du GTCI comprend 68 critères (65 en 2017). Il couvre 119 pays et 90 villes (contre 118 et 46 en 2017). Cette année encore, le classement du GTCI est largement dominé par les pays développés à hauts revenus.
- La Suisse conserve sa première place, suivie par Singapour et les États-Unis.
- Les pays européens dominent le classement du GTC; ils sont 15 parmi les 25 premières places.
- Hors de l’Europe, les meilleures performances sont à chercher du côté de l’Australie (11e), de la Nouvelle-Zélande (12e), du Canada (15e), des Émirats arabes unis (17e) et du Japon (20e), par exemple.
- L’Amérique latine réalise de bonnes performances dans le domaine de la formation des femmes (l’Argentine occupe la 5e place de ce critère).
- Les efforts dans le secteur de l’éducation (en PIB par habitant) sont particulièrement importants en Afrique (Botwsana 1er, Lesotho 2e et Sénégal 5e), ce qui prouve que les problèmes ont été correctement identifiés dans la région. Néanmoins, ces investissements pourraient encore gagner en efficacité.
Les 25 premiers du classement GTCI 2018
L’index s’attarde sur les politiques et les pratiques qui permettent à un pays d’attirer, de développer et de conserver les compétences techniques/professionnelles et les connaissances globales associées à l’innovation, à l’entrepreneuriat et à la direction. Autrement dit, les talents qui contribuent à la productivité et à la prospérité.
| Rang |
Pays |
Score |
| 1 |
Suisse |
79,90 |
| 2 |
Singapour |
78,42 |
| 3 |
États-Unis |
75,34 |
| 4 |
Norvège |
74,56 |
| 5 |
Suède |
74,32 |
| 6 |
Finlande |
73,95 |
| 7 |
Danemark |
73,79 |
| 8 |
Royaume-Uni |
73,11 |
| 9 |
Pays-Bas |
72,56 |
| 10 |
Luxembourg |
71,64 |
| 11 |
Australie |
71,61 |
| 12 |
Nouvelle-Zélande |
71,52 |
| 13 |
Irlande |
71,38 |
| 14 |
Islande |
70,48 |
| 15 |
Canada |
69,63 |
| 16 |
Belgique |
69,56 |
| 17 |
Émirats arabes unis |
68,88 |
| 18 |
Autriche |
68,63 |
| 19 |
Allemagne |
67,77 |
| 20 |
Japon |
62,63 |
| 21 |
France |
62,61 |
| 22 |
Estonie |
61,93 |
| 23 |
Qatar |
61,90 |
| 24 |
Israël |
61,79 |
| 25 |
République tchèque |
60,02 |
Zurich est le nouveau leader de l’Index mondial de la compétitivité des villes pour les talents (2e l’an passé). Huit des 10 premières villes sont situées en Europe et les deux autres aux États-Unis. Les villes les plus performantes ont des points communs. Comme dans le cas des pays, au fil du temps, un haut niveau de PIB permet une meilleure pénétration de la technologie et crée un écosystème favorable à l’éducation, l’économie, la santé et aux infrastructures. Ce cercle vertueux améliore la compétitivité des villes. En outre, les universités les mieux classées attirent des enseignants et des chercheurs de qualité, ce qui leur permet de lancer sur le marché du travail des talents encore plus qualifiés. L’énergie et l’innovation des leaders locaux (y compris les maires et les agences de talents) peuvent également jouer un rôle significatif. L’impact de réseaux d’information denses et efficaces est particulièrement important lorsqu’il s’agit d’attirer et de conserver des talents, comme en témoigne la performance des "villes intelligentes" comme Singapour, Dubai, Abou Dhabi ou Doha.
Au Canada, Ottawa est classée 24e sur 45 villes. Parmi ses forces : la qualité environnementale, des frais mensuels raisonnables, et une importante population et main-d’œuvre détenant un diplôme d’études postsecondaires. La capitale nationale du Canada est reconnue pour offrir des occasions d’emploi dans les secteurs gouvernemental, de la santé et de l’éducation. Malgré cela, la ville fait piètre figure en ce qui a trait à la présence de ses entreprises dans le palmarès « Global 2000 » de Forbes.
| Rang |
Ville |
Score |
| 1 |
Zurich (Suisse) |
71,0 |
| 2 |
Stockholm (Suède) |
68,2 |
| 3 |
Oslo (Norvège) |
68,1 |
| 4 |
Copenhage (Danemark) |
67,1 |
| 5 |
Helsinki (Finlande) |
66,8 |
| 6 |
Washington DC (États-Unis) |
66,5 |
| 7 |
Dublin (Irland) |
66,1 |
| 8 |
San Francisco (États-Unis) |
63,4 |
| 9 |
Paris (France) |
63,2 |
| 10 |
Bruxelles (Belgique) |
62,7 |
Le défi de la diversité
Une analyse complémentaire du rapport 2018 éclaire la façon dont les organisations, les villes et les pays approchent la question de la diversité. Il en ressort que la diversité n’est pas une fin en soi, mais qu’elle doit être accompagnée d’une culture de l’inclusion pour se développer et avoir un impact positif. Les objectifs et les statistiques ne sauraient remplacer l’acceptation et l’ouverture culturelles.
Les conclusions du GTCI montrent qu’il n’existe pas de modèle à suivre en matière d’inclusion et de diversité. La Suisse, par exemple, réalise des performances décevantes, compte tenu de sa position de leader du GTCI, dans le domaine des postes de direction féminins. Les pays du nord s’illustrent dans tous les critères liés à la coopération, à l’ouverture interne, à la mobilité sociale et à l’égalité des sexes, mais leurs difficultés dans le secteur de l’ouverture externe les empêchent d’attirer des talents.
« La diversité est un levier essentiel de l’innovation. » Peter Zemsky, doyen délégué et doyen de l’innovation de l’INSEAD, note que « les cadres de travail du leadership des organisations illustrent le besoin comportemental de créer des réseaux en externe plutôt qu’en interne. Aujourd’hui, sous l’effet de l’explosion d’informations dans l’économie de la connaissance, l’exploitation d’opportunités d’innovation au niveau local est devenue plus importante pour l’avantage compétitif des corporations que l’exploitation de la recherche et développement au siège de l’entreprise. »
Alain Dehaze, président-directeur général du Groupe Adecco, précise : « Il est essentiel de se concentrer sur la diversité et l’inclusion pour répondre aux fractures et aux inégalités de notre époque. Ceci suppose de développer une culture de l’inclusion en commençant à la maison et à l’école, de lutter contre les préjugés et de développer les compétences sociales et collaboratives qui nous permettront de déchaîner le pouvoir du travail et de faire en sorte que le futur fonctionne pour tout le monde. »
« Les organisations qui veulent créer des stratégies novatrices et connaître du succès doivent s’ouvrir à la diversité, souligne Gilbert Boileau, président d’Adecco Canada. Pour se développer et prospérer, elles doivent valoriser une culture de la diversité et de l’inclusion.Je suis fier qu’Ottawa, notre capitale nationale, figure parmi les 25 meilleures villes de l’Index mondial de la compétitivité pour les talents.Elle doit notamment ce résultat à sa qualité environnementale et au faible coût de la vie.Sa population compte en outre parmi les plus scolarisées, à l’image de la population canadienne dans son ensemble.D’ailleurs, la main-d’œuvre compétente du pays, qui compte bon nombre de diplômés postsecondaires, nourrit notre capacité à développer des talents.Les organisations canadiennes doivent s’efforcer de créer des stratégies de formation et de fidélisation de leurs employés. »
Vinod Kumar, président-directeur général et directeur exécutif de Tata Communications, nous livre son analyse : « Alors que la transformation numérique devient une priorité pour un nombre croissant d’organismes, les technologies automatisées gérées par des IA font leur entrée sur le marché du travail. Les humains et les machines travaillent désormais côte à côte. Les entreprises doivent donc commencer à voir la compétitivité générée par le talent et la diversité au-delà de l’humanité pour inclure également les robots. Avec l’avènement des infrastructures numériques, le talent et la diversité ne seront plus réservés aux individus. »
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À propos de l’INSEAD, l’école de commerce pour le monde
L’INSEAD est l’une des plus importantes écoles de commerce au monde. À ce titre, elle réunit des individus, des cultures et des idées pour changer nos vies et transformer les organisations. Tous les aspects de nos recherches et de nos enseignements reflètent cette perspective internationale et notre diversité culturelle.
Grâce à ses campus en Europe (Fontainebleau), en Asie (Singapour) et au Moyen-Orient (Abou Dhabi), les recherches et les enseignements de l’INSEAD couvrent trois continents. Les 145 membres de la faculté de l’école sont originaires de 40 pays. Chaque année, ils travaillent aux côtés de 1 400 élèves de nos MBA, Executive MBA, Master administratif en France, Master administratif en consultation et coaching pour le changement et programmes de doctorat. En outre, plus de 11 000 cadres participent chaque année aux programmes de formation des cadres de l’INSEAD. L’INSEAD a également noué des partenariats universitaires avec d’autres établissements, partout dans le monde. Depuis sa première promotion de MBA en 1960, l’INSEAD est devenu un pionnier de la formation au commerce international. Partout dans le monde et depuis des décennies, l’INSEAD mène des recherches de pointe et innove dans tous ses programmes pour apporter aux leaders économiques les connaissances et la sensibilité nécessaires pour opérer partout. Porté par des valeurs fortes depuis sa création, l’INSEAD est véritablement devenu « l’école de commerce pour le monde ». Le programme MBA de l’INSEAD a terminé à la première place du classement du Financial Times en 2016 et 2017.
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À propos du Groupe Adecco
Le groupe Adecco est le premier partenaire mondial pour les solutions de main-d’œuvre. Nous proposons plus de 700 000 emplois permanents ou flexibles par jour. Aux côtés de nos 33 000 employés dans 60 pays, nous transformons le monde du travail, emploi par emploi. Nos collègues mettent des talents, des services RH et une technologie dernier cri au service de plus de 100 000 organisations afin de les mener au succès dans une économie mondiale en constante évolution. Entreprise membre de Fortune Global 500, nous avons conscience de notre rôle de modèle et nous souhaitons créer une valeur partagée qui réponde aux exigences sociales tout en stimulant l’innovation. Notre culture inclusive, juste et basée sur l’esprit d’équipe met en avant les individus et les organisations, soutient l’économie et contribue à la construction de sociétés meilleures. Nos employés adhèrent à ces valeurs, comme en témoigne notre deuxième place du classement mondial Great Place to Work® - World’s Best Workplaces 2017. Nous faisons en sorte que l’avenir fonctionne pour tout le monde.
Le groupe Adecco est basé à Zurich (Suisse). Adecco Group AG est inscrit en Suisse (ISIN : CH0012138605) et coté au SIX Swiss Exchange (ADEN). Le groupe possède huit grandes marques : Adecco, Modis, Badenoch & Clark, Spring Professional, Lee Hecht Harrison, Pontoon, Adia et YOSS.
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À propos d’Adecco Canada
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À propos de Tata Communications
Tata Communications Limited et ses filiales (Tata Communications) est l’un des principaux fournisseurs mondiaux d’un nouveau monde de communications™. En pointe dans les marchés émergents, Tata Communications allie des capacités avancées et une expertise du domaine à un réseau global pour proposer des solutions clés en main à des multinationales et des fournisseurs de services de communication.
Le réseau de Tata Communications comprend l’un des réseaux de câbles sous-marins les plus vastes et des plus modernes, ainsi qu’un réseau IP de niveau 1 doté d’une connectivité à plus de 240 pays et territoires sur 400 PoPs, sans oublier un centre de données de près de 100 000m² et des espaces de co-localisation partout dans le monde.
L’incroyable puissance de Tata Communications sur les marchés émergents se traduit par une position de pointe dans le secteur des services de données aux entreprises en Inde et dans les communications vocales mondiales. Tata Communications Limited est coté à la bourse de Bombay et à la bourse d’Inde.
www.tatacommunications.com
Tata Communications et Tata sont des marques déposées de Tata Sons Limited dans certains pays.